13 novembre 2018

Hôpital en souffrance : interview de Fanny, aide-soignante

Aujourd’hui, c’est d’un sujet bien plus sérieux que la beauté dont je souhaiterais vous parler sur le blog. Il est assez rare que je sorte de ce sujet futile qu’est la beauté, mais quand quelque chose me touche, quand je perçois de la détresse et quand je sais que cela nous concerne toutes et tous, je ne peux décemment pas rester à rien faire. Et même si mon aide n'est qu'un tout petit grain de sable, à force de grains de sable récoltés, on peut construire de grandes choses ! Aujourd'hui, je voudrais aborder le rôle des aides-soignants et de la maltraitance dans le milieu hospitalier, que ce soit pour les patients ou pour les aides-soignants eux-mêmes.

Nous sommes tous allés à l’hôpital au moins une fois dans notre vie, ne serait-ce que pour notre naissance. Mais il peut arriver que nous soyons forcés d’y séjourner plus longtemps, pour quelques raisons que ce soit. Bien sûr, à l’hôpital, lieu de « soins », on s’attend à recevoir les meilleurs soins possibles, la plus grande attention et un peu de réconfort. Or, on est très loin du médecin à la Grey’s Anatomy qui reste à votre chevet pendant des heures pour s’assurer que vous récupériez bien de votre opération. Parce que le temps manque et qu’il faut du rendement ! Si cela fait des années que les aides-soignants et personnel de la fonction médicale descendent dans les rues pour manifester, ce n’est pas juste pour « manifester » et passer son temps dehors.

Il y a malheureusement en France un vrai problème dans les structures qui accueillent les patients. Chaque année, on nous parle de maltraitance et de suicides, nous ne pouvons plus fermer les yeux, ni rester indifférents, car nous pouvons tous nous retrouver en tant que patient dans l’une de ces structures, que cela soit voulu ou non.




J’ai voulu donner la parole à une aide-soignante sur mon blog afin qu’elle puisse exprimer librement ce qu’elle ressent et qu’elle nous explique ce qu’elle vit au quotidien. Elle que l’on essaie de faire taire, elle à qui on essaie de faire peur, elle qui subit chaque jour la pression de sa Direction…

Par avance, MERCI de lire cette interview jusqu’au bout. Tous vos mots seront d’un immense soutien et d’un grand réconfort à mon invitée du jour.


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Fanny, peux-tu te présenter et nous dire quel est ton métier et depuis quand tu l'exerces ?

Hello ! J’ai 32 ans, et je suis aide-soignante depuis 6 ans.


Est-ce un métier que tu as choisi ou es-tu arrivée ici par hasard ?

J’ai choisi de me reconvertir dans le soin après plusieurs années de doute dans mon métier d’artiste ; j’étais chanteuse (jazz, lyrique, et médiéval). Vivre de la scène était trop compliqué, j’ai traversé des années d’errance et même si ça reste une passion et une grande partie de ma vie, je recherchais à m’épanouir en me sentant utile, dans un monde bien réel et côté réalité, je suis servie !


En quoi consiste ton métier ?

L’aide-soignant est un métier qui n’existe pas depuis longtemps. A l’origine, ce sont les bonnes sœurs qui occupaient cette place bénévole dans les hospices ; on les appelait des « servantes ». Elles servaient les médecins au chevet des malades ou les chirurgiens en opération.

L’aide-soignant est en permanence avec les patients, il les aide dans tous les actes de la vie quotidienne, et il pratique certains soins paramédicaux. Les gens ont du mal à faire la différence avec le métier d’infirmière. On imagine toujours l’aide-soignant comme une petite main, un sbire de l’infirmier, pourtant ça n’est pas le cas. L’aide-soignant a son rôle propre.




Peux-tu nous décrire une journée type ?

J’arrive à 6h30, je prends les transmissions de nuit et de la veille. En fonction de ces
transmissions, je dois établir un plan de soins pour commencer à réveiller les patients et leur proposer une douche, les habiller, les lever s’ils ne peuvent bouger seuls, leur faire leur soins, faire leur lit, etc. Par exemple, si quelqu’un était malade la veille et qu’il n’a pas bien dormi, je ne commence pas par lui.

Les toilettes, dans mon service, on les termine vers 10h30, car je travaille dans une Maison d’Accueil Spécialisée faisant partie de l’hôpital ; mais dans la plupart des services, c’est du 6h30/12h30 non-stop. C’est très physique !

A 10h30, on fait des transmissions sur un logiciel, on prend une pause, puis on doit animer des ateliers jusqu’à midi. Moi, avec mes patients, je fais essentiellement des soins esthétiques ou de bien-être, mais j’aime aussi faire du chant et de la sophrologie, que j’adapte à eux.

Ensuite, nous devons servir les repas, donner à manger à ceux qui ne peuvent pas le faire seul ; puis nous emmenons chaque personne aux toilettes, nous leur proposons un change et nous mettons les personnes les plus vulnérables dans leur lit pour un temps de repos, et surtout un changement de position (les personnes handicapées ont besoin de changer de position).

L’après-midi, on recommence : temps d’animation, lever des personnes qui étaient à la sieste, change, goûter, etc. Cela va jusqu’au repas du soir, en passant par la mise en pyjama et le coucher.

A côté, on gère les stocks (protections, produits d’hygiène, produits alimentaires), on accompagne les patients à leurs rendez-vous médicaux à l’extérieur (comme si le patient était votre enfant, vous l’emmenez chez le dentiste, chez le podologue, etc),on est chargés de la surveillance médicale (prendre la tension, etc) ; on doit gérer les achats de leurs vêtements, ou encore aider les infirmiers à gérer l’administratif (dossiers médicaux, communication avec leurs tuteurs, organisation des obsèques si l’un d’entre eux décède, etc). On est là aussi pour leurs familles.

Pour finir, on organise aussi la vie de la structure (organisation des Kermesses, des fêtes de fin d’année, gestion des intervenants, etc).


Qu'aimes-tu dans ce métier ?

Bizarrement, laver et changer les personnes ne m’a jamais déplu. Lorsqu’on entre dans le métier, se familiariser avec l’intimité des gens et, pour apprendre comment toucher, comment regarder une personne vulnérable dans son intimité, il faut se faire confiance et cela a pris du temps pour moi. Mais je n’ai jamais été « dégoutée » ; au contraire, j’aime prendre soin d’eux, les aider à avoir confiance en leur corps malgré le handicap, les aider à préserver le moindre geste qu’ils peuvent faire en autonomie (parfois, simplement se laver le visage, mettre tout seul leur pyjama au sale, faire deux pas sans aide…). J’aime prendre le temps, et j’aime les rendre propres, les habiller, les parfumer, les faire beaux.

Ensuite, je vais paraître un peu masochiste, mais avec l’expérience, j’aime bien les calmer dans leurs crises et leurs troubles du comportement. Je me suis découvert un vrai savoir-faire et un savoir-être dans les conditions de crises de violence. J’arrive en général à apaiser la situation, et à établir un dialogue en m’adaptant à chaque pathologie : rassurer un schizophrène qui entend de « mauvaises voix », m’imposer face à une personnalité qui manipule, reconnaître la crise d’angoisse… Disons que je me sens bien lorsque j’arrive à gérer ça. Je me sens utile.


A l'opposé, y a-t-il des choses que tu n'aimes pas ou aimes moins ?

Je n’aime pas du tout le fait de ne pas être reconnue, ni par l’opinion publique, ni par ma Direction, ni par le Gouvernement de ce pays. Pire, on nous prend aujourd’hui pour des imbéciles.




Quelles sont les difficultés que tu rencontres aujourd'hui ?

La première, c’est le manque de personnel. En deux ans, notre équipe est passée de 7 soignants à 3. C’est un chiffre théorique, car la plupart du temps nous ne sommes que 2 ; nous sommes souvent en arrêt de travail car, à porter des personnes toute la journée, nous enchaînons les problèmes de dos, les entorses, les opérations des canaux carpiens (au niveau des mains) ou de hernies discales (dos)… Alors je te laisse imaginer ce que donnent deux aides-soignants qui doivent installer, servir et donner à manger à 25 personnes. Oui, c’est l’usine. On n’est plus dans le bien-être, ni dans la thérapie. On ne soigne plus, on ne rééduque plus le patient à retourner à la vie en société. Au contraire, on va vite, on ne laisse plus le patient essayer de faire lui-même, alors du coup il perd son autonomie. On leur donne à manger très vite, on les habille très vite, on ne leur parle plus, mais on leur répond « Oui, attends ! » sans jamais revenir…

Il y a autre chose : l’hôpital économise, ça veut dire aussi qu’il ne veut plus prendre en compte nos dépenses lorsque nous accompagnons les résidents en sortie ou en vacances. Eux qui vivaient normalement (visite de musées, parcs animaliers, restaurants, cinémas, et vacances une fois par an) grâce aux sorties qu’on organisait, sont aujourd’hui parqués entre quatre murs. On doit leur expliquer qu’on ne peut plus faire tout ce qu’ils ont connu toute leur vie.

Beaucoup évoquent la prison et « pètent des câbles ». Les crises de violence deviennent de plus en plus fréquentes. Et on ne peut que se mettre à leur place !
Le pire pour moi est de parler avec les jeunes de mon service. J’ai des jeunes qui ont 20 ans, et qui passent leurs journées comme s’ils étaient en fin de vie, ou en prison. Dans une salle télé ou un couloir, sans stimulation, car nous n’avons pas le temps. Ils ont des idées suicidaires ou une grande violence en eux.


Quels sont les moyens mis en oeuvre pour vous aider à faire face à ces difficultés ?

Les Directions nous prennent pour des billes. Ils nous endorment en nous disant d’établir des projets, que ceux-ci seront évalués. En fait, nous n’avons aucune réponse, et au contraire, c’est un vrai rapport de force qui s’instaure, sans dialogue possible. C’est usant de faire ce métier difficile, de s’investir, pour ne pas avoir d’interlocuteur face à nos problèmes.


Comment penses-tu que cela pourrait se résoudre ? Qui doit agir ?

Je ne sais plus. Je suis membre d’un Syndicat et je fais partie du CHSCT, le Comité d’Hygiène et de Sécurité qui alerte la Direction régulièrement sur le mal-être des soignants, des soignés, et les problèmes de chaque service. Malgré ça, rien ne se résout et au contraire, chaque réclamation amène des conflits avec la hiérarchie.




Quelles sont tes craintes aujourd'hui ?

La santé telle qu’on la connaissait en France est belle et bien terminée. Avec le virage ambulatoire et la suppression de personnel, on marche déjà sur la tête. Personne ne s’en rend vraiment compte mais on perd en qualité de soins.

Le petit exemple que j’aime bien citer : Vous entrerez à l’hôpital, vous serez opérés, on vous fera sortir très vite en vous poussant dehors pour préparer le lit pour le patient suivant. Les aides-soignants qui font 6 entrées par jour en chirurgie, pourront donc en faire 3 fois plus… au même effectif ? C’est bien ce que la politique actuelle est en train d’instaurer. Si on me dit qu’avec ça, la qualité de soins reste excellente, je rigole.


Que pensent les patients de la situation actuelle ?

Les patients de médecine ou chirurgie sont obligés de se faire soigner, alors ils acceptent la situation sans broncher (ce qui est dommage). En revanche, dans les services d’hébergement (personnes âgées, personnes handicapées, maladies psychiatriques, etc) le mal-être des résidents se fait sentir.


As-tu déjà pensé à quitter ton travail ?

Oui, j’aimerais me former en naturopathie et ouvrir un cabinet. Malheureusement ma Direction me refuse le financement d’une formation, je suis « coincée » dans mon métier.


Devant le nombre grandissant de suicides dans la fonction médicale, as-tu toi-même déjà pensé à te donner la mort ?

J’y ai songé pour la première fois il y a trois ans. Pas comme une idée fixe et précise, juste comme un flash d’un quart de seconde, celui où tu te sens vidée, lasse de tout. C’est comme une sensation qui te traverse, l’envie de tout stopper ; cesser d’avoir mal partout, cesser de réfléchir, cesser d’être hantée par les regards des patients, et faire que la pression quitte mes épaules. Je l’ai eu plusieurs fois depuis, cette sensation. La mort, elle me vient en tête aussi lorsque je me dis « si je ne me tue pas moi-même, c’est le travail qui va me tuer », ou alors « est-ce que mon hôpital se bougerait enfin, si l’un de nous se suicidait ? ».

Pour répondre précisément à ta question, je ne suis pas suicidaire ; je crois que mon impression de mal-être et mes phases de déprimes sont tout à fait saines et normales, compte-tenu de ce que je vis au quotidien.

Et puis, il y a toujours la vie personnelle. Même quasi-inexistante, j’essaie toujours de me dégager quelques heures par mois pour souffler. J’ai créé un blog beauté, et depuis 2013 j’essaie de trouver du temps pour l’animer. Grâce au blog, j’ai l’opportunité de rencontrer des passionnés de maquillage et de soins, comme moi, et ça me fait du bien !




Peut-on parler de harcèlement au travail ? Est-ce ce que tu subis aujourd'hui ? Quel type de pression fait-on sur toi et tes collègues ?

Aujourd’hui, les soignants subissent clairement du harcèlement. Nous avons parfois l’impression de ne plus avoir de droits. Je parlais des effectifs réduits. Sais-tu qu’on ne nous a jamais dit « à partir de telle date, nous allons vous retirer un poste » ? Non, on se rend juste compte sur le fait que les agents sont déplacés, ou non-remplacés, et hop, on se rend compte qu’on perd un poste, sans une seule communication sur le sujet. C’est une vraie violence, d’être tenus dans l’ignorance.

Je parlais de déplacement des agents : aujourd’hui les hôpitaux souhaitent une polyvalence. Par exemple, tu es depuis des années dans un secteur particulier : chirurgie, maternité, ou bien personnes âgées… et on ne te laisse plus le choix, tu deviens « mobilisable » à souhaits.

Les plannings de tous les services sont mutualisés, alors nous sommes amenés à « tourner ». Ce turn-over est rentable pour les hôpitaux (nous nous remplaçons lors des arrêts), mais il n’est pas viable. Techniquement, il y a beaucoup plus de fatigue chez les agents, et pas mal d’erreurs professionnelles. Ce n’est absolument pas respecter les qualités des agents. Moi, j’ai de grandes qualités concernant les personnes handicapées et celles présentant des troubles psychiatriques, mais j’ai beaucoup de mal à m’occuper des personnes âgées. C’est un fait, chacun a des compétences et nous ne voulons pas les perdre. Je vois parfois arriver en psychiatrie des toutes jeunes filles qui ne sont pas « préparées ». C’est violent, comme gestion du personnel.

Lorsque nous exprimons cela, lorsque nous manifestions, lorsque nous demandons des réunions, on nous rit au nez. On nous répète que c’est nous, qui ne savons pas nous organiser. On nous punit quand une erreur est commise. On nous enlève des jours de repos, on nous change nos horaires sans nous tenir au courant.

En un mot : nous sommes des pions.


Quelles sont vos protections ? Avez-vous des syndicats ? Comment agissent-ils pour vous protéger ?

Comme je le disais précédemment, je suis syndiquée et je fais partie du CHSCT. Nous faisons notre maximum pour organiser la lutte et les revendications, et pour protéger les agents. Nous alertons directement la Direction quand nous rencontrons une situation qui pose problème. Nous organisons les manifestations. Nous alertons aussi l’ARS (Agence Régionale de Santé), qui est censée protéger les soignants et leur garantir des conditions décentes de travail, ainsi que de bonnes conditions de vie pour les patients. Nous communiquons leurs droits aux agents, et nous les défendons de la manière la plus juste qu’il soit.

Mais je suis aussi un agent, et en tant que soignante, il m’arrive d’être également attaquée par ce système violent, et souvent, d’être découragée.


Comment peut-on vous aider ?

Je n’ai pas de solution, mais je sais une chose : chacun bénéficie à un moment de sa vie du système de santé. On naît à l’hôpital, on y consulte des médecins, on y est soigné, et on vient y mourir en passant parfois par la case EHPAD. Chacun de nous peut avoir un accident de la route et poursuivre sa vie dans une structure pour personnes handicapées. J’aimerais que les gens se posent la question : si cela m’arrivait, comment voudrais-je être aidé ?

J’aimerais que l’opinion publique se batte autant pour la dignité des êtres humains que celle des animaux par exemple, qui est très défendue de nos jours. On ne peut plus continuer à payer 3000 euros par mois (voire le double !) pour placer un proche âgé ou handicapé en structure, alors que les conditions de vie dignes, et également de mort, ne sont pas réunies.


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Merci à toutes celles et ceux qui auront pris le temps de s’arrêter sur cette interview et le quotidien de Fanny. Retrouvez Fanny sur son blog beauté !

Pour soutenir les aides-soignants, il existe plein de comptes sur les réseaux sociaux (tapez #HopitalEnSousFrance sur Twitter par exemple, vous en trouverez plein. N’hésitez pas à partager leurs posts, afin que leur voix grandisse, fasse du bruit et que le Gouvernement les entende enfin et leur donne les moyens de faire leur travail dans de bonnes conditions. Il en va de leur bien-être, de leur santé, mais aussi de la notre ! MERCI !!!



(^__^) 

15 commentaires:

  1. Il y aurait tellement à faire pour améliorer cela. Mais de toute façon, le soin est devenu secondaire face aux économies à faire (et les malades et les vieux, ça ne rapporte pas, alors bien sûr, c'est là qu'on fait les poches). C'est tellement vieux ces problèmes (ma mère aujourd'hui en retraite était infirmière à l'hopital et a bien vu la dégradation du service, progressivement, sournoisement, au fil des années). Quand les soignants sont eux-mêmes en grande souffrance, ça en dit long sur un pays... Et c'est une honte qu'un pays comme le nôtre en soit arrivé là. Alors merci à tous les personnels soignants pour leur travail (et souvent leur dévouement) et j'espère que la vapeur va s'inverser pour aller vers du mieux

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    1. Je suis totalement d'accord avec toi, c'est honteux de laisser notre pays partir autant à la dérive. J'espère sincèrement que le Gouvernement va réagir vite et mettre les moyens sinon on peut rester mourir chez nous, il n'y aura de toute façon aucune différence que d'aller à l'hôpital où on te laissera mourir dans l'indifférence...

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  2. Coucou, merci pour cet article et interview si vrai et criant de réalisme. Je bosse dans l Assurance Maladie et je valide les réductions d effectif et la réglementation qui a changé en ambulatoire car ça coûte trop cher !!! J ai mon père hospitalisé et je peux vous dire que depuis quelques jours, je vois ce balai incessant d aides soignantes trop pressées, trop stressées, plus à l écoute qui courent dans les couloirs au lieu de marcher...tous les jours, avant de partir je leur dit un grand Merci avec un grand sourire...C est vraiment le minimum à leur rendre.
    Merci pour cette article.
    Bonne journée.

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    1. Oui je tiens aussi au bonjour, merci, au revoir car ce sont ces petits mots qui peuvent les encourager un minimum. Ça me fait tellement mal au coeur pour tout ce personnel, j'aimerais faire plus mais je ne sais pas quoi faire... d'où l'idée de cet article qui, j'espère, sera lu et partagé.

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  3. Merci Lâm pour ton engagement. Le simple fait que tu m'aies proposé cette interview me rassure beaucoup : ça montre qu'il y a encore des gens qui se soucient de l'être humain.

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    1. Je m'inquiète vraiment pour notre société, je ne sais que faire de plus, cette ITW, c'est si peu... j'espère juste que nous serons plus nombreux à vous soutenir et que le Gouvernement mettra les moyens nécessaires pour un bon fonctionnement des structures médicales, mais aussi de la police, car c'est le même problème malheureusement...

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  4. Coucou,
    Quel article touchant et criant de vérité ! C'est tellement hallucinant ces réductions d'effectifs et malheureusement c'est partout pareil j'ai l'impression... Pourtant la santé c'est un pole prioritaire ! Et chacun mérite d'être traité avec dignité pas que ce soit l'usine... C'est pareil chez les profs, réduction du nombre de postes, mais pourquoi ? L'éducation aussi c'est important... Puis tout ce qu'ils vivent... certains se font tabasser... Notre monde marche sur la tête.
    Merci de dénoncer ce problème de société tellement important mais encore trop tabou ! J'aimerais tant que les choses changent et que le personnel soignant soit reconnu et valorisé comme il le mérite !

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    1. Merci pour ton soutien. J'ai du mal à comprendre que le Gouvernement puisse abandonner ces services d'urgence comme les hôpitaux et la police au profit de son propre petit bien-être. Il devrait réduire le salaire des politiques, on n'a pas besoin d'une service de vaisselle à 500.000 €, c'est juste scandaleux ! Et d'autant plus scandaleux de ne rien faire quand des gens se donnent la mort car ils sont désespérés de ne pouvoir faire leur travail correctement et avec dignité... Il faut que cela change !!!

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  5. Lu et partagé de tout coeur <3

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  6. Wahou.... je suis hyper dubitative sur cet article qui tire vraiment un tableau hyper noir de la situation... je suis moi même infirmiere, dans un service lourd. Mais je me dis, comment les gens pourraient mieux nous considerer quand nous même dressons des tableaux infames de la situation qui je ne le nie pas est dur.
    Mais c'est aussi un metier ou on rencontre de belles personnes tant patient que collègue, ou la beauté du monde peut ressortir quand on demande par exemple a des patients de nous aider a décorer le service et qu'ilq versent une larme de joie. Quand on recroise dans la rue une patiente que l'on a soutenu la veille d'une chirurgie mutilante et qui 3 ans après vous dit ne jamais vous avoir oublié ey que sans vous jamais elle n'aurait reussit.
    Alors oui on est pas assez, les journées sont longues mais comme dans beaucoup de metiers.... si certains ne nous considerent pas d'autres le fonds et c'est beau.
    Je tenais a retablir cela car si je comprends le malaitre de la personne interviewée je voulais aussi mettre en avant la beauté de notre quotidien
    Et oui l'ambulatoire est favorisé mais pas forcement au detriment de la qualité.... pourquoi effrayer les gens? Pour valider la sortie il faut l'accord de plusieurs specialistes qui auront jugé le patient apte .. N'est-on pas mieux chez nous si notre état le permet ?
    Voila je voulais simplement écrire cela car oui le milieu va mal.... mais il survit et les gens sont neamoins soigné et correctement....

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    1. Bonjour et merci de nous apporter un témoignage plus ensoleillé. J'imagine bien que le monde hospitalier n'est pas tout noir, mais ici, il s'agissait vraiment de parler de ce qui ne va pas pour faire réagir et agir.

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    2. Hello ! J'ai travaillé aussi dans les services de médecine et de chirurgie, et c'est vrai qu'on a ce bonheur de voir les patients aller mieux et sortir. J'appuyais surtout mon argumentaire sur les hébergements, car comme je le disais, nos patients sortaient et sont aujourd'hui entre 4 murs, d'où les crises psychotiques en nombre et la violence (nous nous faisons beaucoup frapper en psychiatrie). Mon tableau est noir, car, même si je n'en n'ai pas parlé, nous avons subi deux ans de harcèlement moral et de pression de la part d'un cadre, mais personne ne nous croyait et cela a poussé des personnes au suicide. Effectivement, ce n'est que mon expérience mais je remercie Lâm pour son soutien, il faut savoir que les hôpitaux qui tournent mal ce n'est pas qu'à la télé.

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  7. On as tellement entendu des témoignages de ce genre, de la part de ces personnes qui ont dédié leur vie pour aider, assister, soigner autrui. C'est scandaleux ce qui se passe aujourd'hui, et je pense que, bien plus que l'inflation - qui reste préoccupante - c'est une cause beaucoup plus prioritaire !

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    1. Je suis entièrement d'accord avec toi. Nous avons la chance d'avoir une protection sociale, des structures médicales et des aides, mais il ne faudrait juste pas laisser tout partir à la dérive et actuellement, la situation est plus qu'alarmante...

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