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13 novembre 2018

Hôpital en souffrance : interview de Fanny, aide-soignante

Aujourd’hui, c’est d’un sujet bien plus sérieux que la beauté dont je souhaiterais vous parler sur le blog. Il est assez rare que je sorte de ce sujet futile qu’est la beauté, mais quand quelque chose me touche, quand je perçois de la détresse et quand je sais que cela nous concerne toutes et tous, je ne peux décemment pas rester à rien faire. Et même si mon aide n'est qu'un tout petit grain de sable, à force de grains de sable récoltés, on peut construire de grandes choses ! Aujourd'hui, je voudrais aborder le rôle des aides-soignants et de la maltraitance dans le milieu hospitalier, que ce soit pour les patients ou pour les aides-soignants eux-mêmes.

Nous sommes tous allés à l’hôpital au moins une fois dans notre vie, ne serait-ce que pour notre naissance. Mais il peut arriver que nous soyons forcés d’y séjourner plus longtemps, pour quelques raisons que ce soit. Bien sûr, à l’hôpital, lieu de « soins », on s’attend à recevoir les meilleurs soins possibles, la plus grande attention et un peu de réconfort. Or, on est très loin du médecin à la Grey’s Anatomy qui reste à votre chevet pendant des heures pour s’assurer que vous récupériez bien de votre opération. Parce que le temps manque et qu’il faut du rendement ! Si cela fait des années que les aides-soignants et personnel de la fonction médicale descendent dans les rues pour manifester, ce n’est pas juste pour « manifester » et passer son temps dehors.

Il y a malheureusement en France un vrai problème dans les structures qui accueillent les patients. Chaque année, on nous parle de maltraitance et de suicides, nous ne pouvons plus fermer les yeux, ni rester indifférents, car nous pouvons tous nous retrouver en tant que patient dans l’une de ces structures, que cela soit voulu ou non.

10 décembre 2014

Je suis... Mathias, Directeur de la boutique Kiehl's Bastille


Voilà bien longtemps que je devais publier cette interview mais vous savez à quel point c’est compliqué de coller à un planning… J’ai rencontré Mathias lors d’une soirée de présentation Kiehl’s et son parcours atypique, sa grande maturité pour son jeune âge, son expertise et bien sûr son beau sourire m’ont convaincue. Je  suis donc très contente aujourd’hui de vous présenter Mathias, Directeur de la boutique Kiehl’s de Paris Bastille.


  

Bonjour Mathias, merci d’avoir accepté mon invitation. Peux-tu te présenter à mes lectrices ?

Bonjour, je m’appelle donc Mathias, j’ai 30 ans et je suis Directeur de la boutique Kiehl’s de Bastille depuis un an et demi environ.

Quel est ton parcours ?

Je n’ai pas fait d’études dans la cosmétique, je voulais plutôt faire de la psycho ou travailler dans le management d’unité touristique. Le destin m’a amené à travailler en tant que conseiller chez Sephora, puis chez Task Essential et Skeen où j’étais commercial et ensuite responsable commercial.

Qu’est ce qui t’a plu chez Kiehl’s ?

Les formules. J’ai été utilisateur des produits Kiehl’s avant d’y entrer et c’est en utilisant les produits que je me suis dit que ça fonctionnait vraiment. J’ai eu un séminaire il y a 2 ans dans les locaux Kiehls à New York. On assistait tous les jours à des formations produits, on faisait des tests et ensuite on passait du temps en boutique. Et c’est définitivement l’expérience qui m’a scellé sentimentalement à la marque parce que je me suis rendu compte que ce qu’on nous racontait, c’était vrai. Par exemple on nous disait, on échange les produits si ça ne convient pas aux clients. Je m’attendais à une astuce marketing mais pas du tout. La formatrice monde nous disait « c’est normal, si le produit ne convient pas au client, il faut le reprendre, ne surtout pas laisser le client sur une impression négative ». J’ai trouvé ça formidable car l’industrie cosmétique déçoit beaucoup de gens. D’un côté on a tout le système des mannequins sur-photoshoppées et qui donnent un idéal inatteignable et d’un autre côté on a des claims et des promesses très fortes qui font qu’on a l’impression qu’on aura les résultats écrits sur la boîte. Et nous en fait on répond juste à la demande du client. Chez Kiehls, on ne fait pas disparaître les rides, par contre on les atténue et j’ai trouvé ça très fort.

Le fait ensuite de travailler en boutique et parce que je savais comment ils traitaient leur clientèle et je savais que c’était quelque chose qui me plaisait. Je voulais faire du luxe mais le vrai luxe, ce n’est pas être pincé, droit et distant, c’est être vraiment dans la personnalisation du rapport, du discours et de l’échange.




Quelles qualités doit avoir un bon Directeur ?

La générosité envers ses collaborateurs. Je ne suis pas là pour jouer au chef ni me terrer dans ma tanière, je suis là pour développer mes collaborateurs. Ensuite, une volonté d’aller plus loin. Toutes nos ventes commencent par un diagnostic de peau donc on ne fait pas seulement de la vente mais aussi du conseil. Pour résumer, je dirais que les qualités requises sont la générosité, l’amour du client et du service et l’envie de développer ses collaborateurs.

Quand tu dis « aller plus loin », as-tu un exemple ?

J’ai développé un partenariat avec une chaîne de club de sport : le Club Med Gym. Tout ceux qui s’inscrivent au Club Med Gym ou qui renouvellent leur abonnement reçoivent une trousse de mini produits Kiehl’s et ont -20% à l’année sur nos produits. J’étais convaincu par ce partenariat dans le sens où le monde du fitness rejoint le monde de l’apparence qui rejoint le monde de la cosmétique donc je trouvais que c’était quelque chose d’assez sain et je me suis dit que les gens qui allaient faire du sport avaient probablement envie de prendre soin de leur peau et de leur hygiène. Je pense que c’est le genre de réflexions que doit mener un manager pour trouver de nouveaux viviers de clients et faire connaître sa marque. Pour le moment, ce partenariat se fait uniquement avec la boutique de Bastille mais on va le généraliser à toute la France. Concrètement, il s’agit surtout de ne pas « attendre le client » mais d’aller le chercher.




La marque est donc très ouverte à ce type d’initiatives

Oui, on n’est pas du tout dans un modèle institutionnel où tu auras 4 échelons pour atteindre ton boss. Sans faire de démagogie, on est vraiment une équipe, je dirais que nous oeuvrons tous dans le même but, développer une Marque à laquelle on croit.




Pour en revenir à ton parcours de Directeur de Magasin, les étapes conseiller, manager puis directeur sont-elles indispensables ? Ou en ayant un super background, on peut arriver directement directeur de magasin ?

Je pense que quelqu’un qui aurait travaillé dans la banque par exemple et qui aurait des relations directement avec le client pourrait facilement arriver en tant que responsable. Quelqu’un qui aurait eu un travail administratif sans interaction, ce serait plus compliqué parce qu’avant de manager, il faut avoir été managé. Moi j’ai d’abord été managé et je suis encore managé alors que je manage. Je pense que c’est possible parce que chacun a son talent, chacun a ses possibilités, en revanche je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire dans le sens où tu te rends compte de plein de petites choses quand t’as déjà de l’expérience. Par exemple la façon de parler aux gens, la façon de les regarder ; si tu dois tout apprendre d’un coup, ça doit être assez dur.



Et pour la connaissance produits ?

C’est non négociable, c’est obligatoire. On travaille pour une science qui s’appelle la cosmétologie donc c’est obligatoire mais c’est bien pire que ce qu’on raconte. C’est connaître les actifs, connaître la concurrence, connaître ce qui va sortir, connaître les tendances, c’est tout ça.



  
Est-ce que vous testez tout ?

Oui et c’est un choix. Je teste tout ! On vient de sortir un blur, je l’ai testé, quand on a sorti la BB Crème, je l’ai testée et mes chères conseillères, c’est pareil. On vient de sortir une gamme purifiante pour homme, elles ont du tester aussi !

La particularité de Kiehl’s, c’est le diagnostic de peau. Comment les clients perçoivent-ils ce diagnostic quand tu le proposes ? C’est un petit peu une manière de forcer à la vente ou est ce qu’ils sont au contraire ravis qu’on vienne s’occuper d’eux et qu’on essaie de comprendre leur problème ?

C’est marrant ce que tu dis parce quand j’ai commencé chez Kiehl’s, je me suis dit que les clients n’étaient pas dupes, ils vont se dire qu’on essaie de leur vendre plus de produits. Au final, les gens sont beaucoup plus sains dans le bon sens du terme et aujourd’hui, si par malheur je devais changer de maison, je ne concevrais plus de vendre de la cosmétique sans un diagnostic de peau préalable parce que si tu ne sais pas comment la personne bronze, quelles sont ses habitudes, ses antécédents et ce qu’elle attend, eh bien tu n’es qu’un simple distributeur. Donc on précise bien que le diagnostic de peau est gratuit, sans RDV et qu’on peut le faire en 5 ou 10 min pour ceux qui n’ont pas le temps mais ça peut durer plus longtemps selon le client et sa disponibilité. Ça nous assure d’avoir un vrai conseil ciblé et c’est en ça que Kiehl’s est personnalisé.
Chaque conseil est différent et unique.




Un autre bon point chez Kiehl’s : vous reprenez les emballages. Comment ça fonctionne ?

Tu achètes des produits Kiehl’s. Une fois les produits finis, tu ramènes tes pots vides qu’on place ensemble dans une poubelle de recyclage où il y a exclusivement des pots en plastique et des produits Kiehl’s. Là-dessus on va t’offrir des points de fidélités sur ta carte Kiehl’s qui te permettront d’atteindre des chèques cadeaux. Et ça fonctionne extrêmement bien ! Nos clients adorent et une grande majorité joue le jeu.


  

Aurais-tu des petites astuces beauté à partager avec mes lectrices ? Le matin par exemple quand tu as le teint brouillé, quel serait ton conseil ?

Le gommage !

Ah vraiment ? Mais on le conseille plutôt le soir, justement parce que la peau peut réagir et rougir

Oui mais il faut faire un gommage doux le matin, tu enlèves toutes les cellules mortes qui se sont entassées pendant la nuit mais là je parle plus d’un gommant quotidien, un gommage léger. Je trouve que tout le monde devrait avoir un nettoyant mais aussi un nettoyant légèrement exfoliant parce qu’on vit dans un environnement hyper pollué, hyper agressif et si possible ensuite je fais un masque. Aujourd’hui on a des masques qui posent 5/10 min donc c’est le temps de boire un café. Si j’ai le teint vraiment terne, je ferais un masque hydratant pour repulper les tissus et si j’ai la tête d’un adolescent de 16 ans, je ferais un masque à l’argile histoire de purifier un peu la peau. Mais si j’ai le teint brouillé, mon meilleur ami c’est la vitamine C tant qu’elle est pure et vraiment active.

Dernier conseil : je recommanderai à tes lectrices de faire un masque contour des yeux avec notre Creamy Eye Treatment with Avocado 1 fois par semaine en couche plus épaisse poser 10/15 min. Y’a très peu de masque contour des yeux sur le marché. Le regard c’est extrêmement important.




Un mot pour conclure ?

Je vais dire un truc très Britney Spears dans l’âme mais si tu as envie de travailler dans la cosmétique, si ça te plaît et que tu aimes les gens, il faut le faire parce que c’est un métier génial. Il faut être prêt à beaucoup travailler, il faut connaître les formules, les ingrédients, c’est vraiment pas facile. Faut pas non plus être fâché avec les maths si tu veux être manager parce qu’on travaille beaucoup avec les pourcentages. Mais tu peux vraiment faire du bien aux gens. Ça m’est arrivé hier. Avec toute l’humilité du monde, hier j’ai vraiment fait du bien à une cliente parce que j’ai répondu à quelque chose qu’elle avait vraiment besoin d’extérioriser. Elle se trouvait moche et n’aimait pas sa peau. Je trouve que je fais un beau métier et je trouve ça chouette.


  

Voilà mes chouquettes, j’espère que le profil de Mathias vous a plu et qu’il vous aura donné envie d’en savoir plus sur les produits Kiehl’s. Et qui sait, peut-être aurez-vous aussi envie d'aller le rencontrer directement à la boutique pour un diagnostic de peau ?


(^__^)


22 janvier 2014

Je suis... Stéphane Martin, créateur de WouWouLeLoup.com


Aujourd’hui, je vous présente le profil d’un jeune entrepreneur qui s’est lancé dans la création de sa propre marque de vêtements haut de gamme pour bébé.

Je vous propose de découvrir son parcours et sa petite entreprise.

Stéphane Martin
Crédit photo : WouWouLeLoup.com



Bonjour Stéphane, merci de me recevoir et d’avoir accepté de répondre à mes questions. Peux-tu nous expliquer un peu ton parcours jusqu’au moment où tu as décidé de te lancer dans la folle aventure de création de société ?

Je suis originaire du Finistère. J’ai commencé à travailler très tôt, à l’âge de 15 ans précisément. J’ai fait des petits boulots, puis j’ai travaillé dans des enseignes de prêt-à-porter pour devenir après quelques années Directeur de Magasin. Je me suis installé à Paris il y a 8 ans et j’ai eu le déclic pour WouWouLeLoup il y a 3 ans.

Comment t’est venue l’idée de WouWouLeLoup ?

Chez moi, j’ai un grand tableau de Keith Haring représentant un loup, du moins l’animal qui figure sur ce tableau me fait penser à un loup. Je voulais donner un nom à ce loup et c’est tout naturellement que j’ai pensé à WouWouLeLoup. Puis plus tard, j’étais à la recherche d’un cadeau de naissance, j’ai écumé toutes les boutiques de prêt-à-porter pour bébé, en partant du très abordable au plus coûteux, je n’ai rien trouvé qui correspondait à ce que j’avais en tête. Je voulais un body simple mais chic et je ne trouvais que des layettes aux couleurs trop « mémères ». Je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire à ce niveau là. Et c’est aussi comme ça que je me suis dit « mais bien sûr ! WouWouLeLoup, ce sera ça, des vêtements de haute qualité pour les bébés ! ».

Peux-tu nous expliquer le concept de WouWouLeLoup ?

WouWouLeLoup, c’est actuellement des bodies pour bébés, au look cool chic et vintage, de haute qualité et de fabrication 100% française. Je dis actuellement car je souhaiterais à terme pouvoir proposer une gamme complète de basiques pour bébés. Les bodies sont vendus à 29.90 € mais les prix seront amenés à baisser lorsque je pourrais en faire fabriquer en plus grande quantité. Je précise que tout est étudié pour le confort de bébé et sa peau fragile, mais aussi pour le côté pratique des parents qui doivent habiller leurs enfants.

Crédit photo : WouWouLeLoup.com



Comment t’y es-tu pris pour démarrer ta société WouWouLeLoup ?

Je t’avoue que ça n’a pas été simple. Mais quand on est vraiment motivé, quand on croit à fond en son projet et qu’on se donne les moyens d’y arriver, eh bien ça marche. Et pour moi, c’est « ça marche ou ça marche » !

J’ai monté un dossier béton que j’ai présenté à ma banque pour avoir leur aide, un crédit qui m’a permis de lancer mon affaire. J’ai eu leur accord tout de suite. Mais comment ? Pourquoi ? En montrant à ma banque que tout le temps pendant lequel a mûri mon projet, je ne suis pas resté sans rien faire. Il a fallu que je prenne un travail d’appoint pour vivre, je n’avais pas d’autre solution. Mon dossier était parfaitement ficelé, au moindre coût pour le fil, les broderies, le étiquettes, les emballages, etc. J’ai montré que j’avais tout étudié de A à Z.

Ensuite pour me faire connaître, j’y vais au culot ! Une fois, vu que je roule en moto, je me sui fait passer pour un coursier, je suis arrivé à l’accueil de Canal + avec un colis et j’ai juste dit « j’ai un colis pour Antoine De Caunes ». A l’intérieur, j’avais mis quelques bodies et un petit mot demandant son soutien. On verra bien si Canal + est réceptif ou pas et si un jour, j’aurais la chance de voir les bodies WouWouLeLoup sur le Grand Journal !

Et comment s’organise WouWouLeLoup ?

Eh bien, aujourd’hui encore, je suis seul et je fais absolument tout, tout seul ! Je me déplace pour voir les différentes sociétés avec lesquelles je travaille, je fais les photos pour le site, je rédige les textes, anime les différents réseaux sociaux de la marque, je prépare les commandes, bref je fais tout ! Je travaille de 5h à minuit. Mais j’aimerais beaucoup pouvoir embaucher une personne dès que j’en aurais les moyens.

C’est hyper courageux et à la fois une belle leçon ! Je suis admirative ! Comment peut-on t’aider dans ton projet ?

J’ai lancé un appel au financement sur Ulule, une plateforme de financement participatif qui permet aux projets d’être mis en avant, de faire leur publicité afin de récolter de l’aide financière de la part d’investisseurs particuliers ou d’entreprises. Pour pouvoir continuer l’aventure de WouWouLeLoup, j’ai besoin de 6000 € et à aujourd’hui, j’en suis à un peu moins de la moitié du financement nécessaire. La deadline est le 17 février.

As-tu déjà pensé que tu n’y arriverais pas ?

Ah non, pour moi, je l’ai dit, ça marche ou ça marche ! Je suis convaincu de mon idée. D’ailleurs, je suis super content car 4 boutiques parisiennes viennent de me passer de belles commandes ! Et pour ces premières commandes, je tiens à ce que tout soit parfait. J’irai moi-même livrer ces boutiques, je ferai la mise en place en magasin, je tiens vraiment à ce que WouWouLeLoup soit bien présenté et mis en valeur dans chacun des points de vente.

C’est génial, bravo ! Un début qui est plutôt prometteur. Une fois que tu auras réussi à avoir ton financement de 6000 €, comment vois-tu évoluer WouWouLeLoup ?

J’aimerais faire de WouWouLeLoup une marque haut de gamme mais pour tous les bébés du monde. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes dans un monde de diversité, il faut vivre avec son temps. J’adorerais avoir sur mon site des bébés noirs, asiatiques, métissés.

Je pense qu’on peut faire quelque chose pour toi. On va lancer un appel sur le blog ! D’ailleurs, sur ton site, on peut voir la vidéo du making-off du lancement. Comment as-tu recruté les parents et bébés qui y figurent ?

En fait ce sont deux couples d’amis qui m’ont chacun prêté leur appartement pour réaliser la vidéo. C’était très sympa, on s’est beaucoup amusé !

Crédit photo : WouWouLeLoup.com



J’ai vu aussi sur ton site que tu t’engageais à reverser une partie de tes ventes à l’association Un Rêve Un Sourire. Peux-tu nous parler de cette association et pourquoi tu l’as choisie ?

WouWouLeLoup, c’est une marque pour les bébés du monde. Il n’y a rien de plus beau que le sourire d’un enfant. Et l’association Un Rêve Un Sourire vient de ma région natale. C’est donc très naturellement que j’ai choisi cette association. Et pour faire taire les mauvaises langues, ce n’est pas une démarche commerciale, je ne cherche pas à ce que les gens se prennent d’affection parce que je soutiens une association. Cette information figure sur le site, je n’en fais pas de matraquage publicitaire. Si les visiteurs le voient et s’y intéressent, tant mieux.

Et quel est ton engagement envers cette association ?

Je suis régulièrement en contact avec des personnes de l’association qui suivent avec attention les avancées de mon projet. Je me suis engagée à reverser 2 € par pièce vendue, ce qui est énorme pour un jeune entrepreneur comme moi. Fais le calcul, si je vends 1000 bodies, cela fera 2000 € pour l’association. Tout de suite, ça chiffre !

En effet, c’est un bel engagement !

Stéphane, merci beaucoup pour ton temps, je sais qu’il est précieux ! Merci aussi pour ton enthousiasme, ton envie de réussir fait vraiment plaisir à voir et tout ce que j’ai envie, c’est de te voir réussir.

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Alors mes chouquettes, que pensez-vous de Stéphane et de son loup ? Personnellement et en tant que maman, je ne suis pas restée insensible au projet de Stéphane. Je le soutiens moralement mais aussi financièrement, puisque j’ai mis ma petite contribution sur Ulule.


Pour tout savoir sur WouWouLeLoup, je vous invite à visiter le site. Vous pouvez aussi suivre les aventures de WouWouLeLoup sur facebook, twitter, pinterest et instagram.

Si vous croyez en WouWouLeLoup, si vous avez envie de soutenir Stéphane, retrouvez son projet sur Ulule. Toute aide est la bienvenue !

Egalement, Stéphane recherche des bébés de toute origine de 14 mois maximum et si possible sur Paris ou région parisienne. N’hésitez pas à le contacter (même si vous venez d’ailleurs) :

Tél : 01 42 74 05 49 
Mobile : 06 22 10 91 62
De 10h à 18h du lundi au vendredi
contact@wouwouleloup.fr


Et bien sûr, vous pouvez aussi soutenir l’association Un Rêve Un Sourire.


Voila mes chouquettes, j’espère que vous avez eu plaisir à découvrir Stéphane et son ambitieux projet et que surtout, vous aurez envie d’y contribuer ! Merci à toutes, bon courage et bonne continuation à Stéphane et WouWouLeLoup !!!

(^__^)

06 novembre 2013

Je suis... Cate P., maquilleuse professionnelle


Voilà une interview qui me tenait à cœur et grâce à la participation de Cate P. (prononcé à l’anglaise « Keity Py » s’il vous plaît !), je vais enfin pouvoir vous présenter le profil d’une maquilleuse professionnelle.

Cate P. en pleine séance de maquillage (j'adoooore cette photo !)
Crédit photo : Cédric Odet



Sous le pseudo Cate P. se cache une femme énergique et talentueuse, une femme dont la détermination depuis le plus jeune âge l’a menée là où elle est aujourd’hui, à la tête de sa propre société, Cate P. Beauty. Mêlant le français à l’anglais sur un ton naturel et enjoué, Cate P. nous livre ses astuces.

Bonjour Cate et merci infiniment d’avoir accepté cette interview. Commençons par le commencement, peux-tu nous dire quelles études tu as fait pour devenir maquilleuse ?

J’ai fait un BAC compta mais plus pour mes parents car mon cœur était ailleurs… la beauté, en commençant par la coiffure. J’ai fait une école privée de coiffure pendant 1 an en accéléré. A la sortie de l’école, je savais déjà ce que je voulais faire ou ne pas faire. Je savais notamment que je ne voulais pas travailler dans un salon de coiffure mais en studio pour des shootings de mode. Mais comment je suis devenue maquilleuse ? Il faut que je te raconte la petite histoire !

Je suis partie à Londres pendant mes vacances. J’étais logée chez mes cousines. Là-bas, par hasard, j’ai vu dans un journal un prospectus pour le London College of Fashion et je me suis tout de suite dit « c’est ça que je veux faire ! ». Mais mes cousines me disaient que c’était très dur, que je n’y arriverais jamais et ceci et cela. J’étais déterminée alors je me suis lancée, je me suis présentée pour un niveau équivalent au BTS en maquillage. J’avais 22 ans. A l’entretien, on m’a demandé si j’avais fait de l’art. Moi de l’art ? Mais qu’est ce que ça vient faire avec le maquillage ? Et le responsable de recrutement de l’école m’explique qu’il n’est pas possible de faire du maquillage sans avoir fait de l’art. Comme j’étais vraiment motivée, je suis donc restée 1 an de plus à Londres pour faire une école d’art et je dois dire que j’étais parmi les plus doués ! Puis quelques semaines avant de me présenter de nouveau à la LCF, j’ai été renversée par une voiture à Londres. Je me suis retrouvée avec la jambe dans le plâtre pour aller à mon rendez-vous de la LCF ! C’est même le chauffeur de taxi qui a du porter mes affaires jusqu’au bureau du responsable de recrutement ! Heureusement, il a vu que j’avais vraiment beaucoup bossé, que j’étais une excellente élève en art, il a vu ma détermination à étudier à la LCF et c’est ainsi que j’ai gagné ma place dans cette fameuse école !!! J’ai fait 2 ans à la LFC.


Après avoir eu ton diplôme à la LCF, quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai commencé à travailler chez Space NK à Londres. On y trouve des marques comme NARS, Laura Mercier, Stila, Caudalie, Darphin. J’y suis restée 1 an. Puis j’ai travaillé chez Selfridges pour Elizabeth Arden. Mais je ne supportais pas leur code vestimentaire, pantalon rouge t-shirt blanc. Au loin je regardais avec envie le corner MAC. Puis un jour, la responsable de MAC me dit « Mais qu’est ce que vous faites là ? Vous, vous êtes une fille MAC, vous aimeriez travailler pour nous ? Donnez votre démission, je vous prends tout de suite dans mon équipe ! ». C’était juste hallucinant et là, je me suis sentie revivre. J’ai adoré travailler chez MAC. On avait notre dose d’adrénaline tous les jours, on travaillait avec la musique, on accueillait des clientes exigeantes mais sur nos bons conseils, elles repartaient toujours satisfaites.

Ensuite, j’ai décidé de partir pour New York où j’ai pu travailler pour Ayako Yoshimura, une grande make up artist. Je l’ai notamment assisté pour le maquillage de Heidi Klum pour Vogue Espagne puis Vogue Allemagne. D’ailleurs, Heidi Klum a vraiment été exceptionnelle, simple et hyper accessible. Je me suis même permise de lui dire de rester telle qu’elle était, naturelle et humble. C’était un plaisir que de travailler avec elle ! Cette expérience a confirmé mon envie de travailler dans le milieu de la mode.

J’ai ensuite été l’assistante de Charly Green, le maquilleur des défilés Victoria’s Secret. Petit à petit, je me faisais de bons contacts dans le milieu de la mode.

Puis un jour, on m’a proposé un stage dans une agence de mannequin à New York. J’ai accepté même si ce n’était pas payé. Mais là encore, je pouvais me faire de l’expérience et de nouveaux contacts. Je m’occupais de mettre à jour les books des mannequins, d’assister les bookers de l’agence dans leur travail. Un jour, mon Directeur me demande de lui apporter le book de Liberty, je lui donne. Puis il me demande le book d’Eva, je lui donne aussi. Et il me demande encore un autre book, celui de Naomi. Et là je me dis « tiens Naomi ? » Alors j’ouvre le book et je reste scotchée ! J’avais entre les mains le book de Naomi Campbell ! Quand mon Directeur me disait Liberty, c’était Liberty Ross ! Eva ? C’était Eva Herzigova ! J’ai réalisé que j’avais intégré l’une des 3 plus grandes agences de mannequinat de New York !!! Moi qui ne gagnais pas un sous, je travaillais et partait souvent la dernière pour finir mon travail, j’étais passionnée ! Et mon implication a payé car ma Directrice m’a dit un jour « je sais que nous ne te payons pas pour ce travail mais si un jour, tu as besoin d’un coup de pouce, je prendrais le téléphone et te donnerais de bons contacts ».

Cate P. en compagnie de Jade Jagger, qu'elle a maquillée
pour le défilé de Paco Rabanne au Crillon



Quels conseils donnerais-tu aux filles qui veulent se lancer dans le maquillage professionnel ?

Je leur dirais avant tout de suivre leur intuition, de n’écouter qu’elles-mêmes, de se faire confiance et de s’y mettre à fond ! Il faut de la patience, de la persévérance, être toujours disponible, sérieuse et se donner à 200% même si on est payé une misère ou même pas du tout.

Si elles peuvent suivre une école, c’est bien. Mais pour celles qui ne peuvent pas, on trouve maintenant de très bonnes vidéos de tutos. Moi-même, je me perfectionne grâce à ces vidéos ou lorsque j’ai envie de me lancer dans une nouvelle technique de maquillage.

Enfin, le meilleur moyen de démarrer, c’est vraiment de travailler dans le milieu de la mode car vous êtes tout de suite en contact avec les personnes concernées, assistant stylistes, coiffeurs, photographes etc. et vous pouvez former votre propre équipe pour commencer à faire vos test shoot (premières photos pour votre book.)


Passons maintenant au matériel indispensable. Quel « kit de démarrage » faut-il avoir pour faire de beaux make ups ?

Pour le maquillage, il faut du fond de teint en différentes teintes, poudres, anticerne, palette de plusieurs fards à paupière, blush, palette de rouge à lèvres, mascara, crayon noir et bien sûr les indispensables...de bons pinceaux !

Au minimum 1 pinceau poudre, 2 pinceaux pour fards à paupières (applicateur pour la précision et un estompeur pour des maquillages plus flous), 1 pinceau blush et 1 pinceau lèvres.

Une (petite) partie du matériel de Cate P.



As-tu des marques de pinceaux à recommander ?

Les MAC et les MUFE ont un bon rapport qualité/prix. Les Smashbox sont également très qualitatifs. Et j’aime beaucoup aussi les pinceaux Shu Uemura pour leur grande précision mais là, les prix s’envolent.


Faut-il payer cher pour avoir du bon make up ?

Pas forcément. Il y a de bons produits en grande surface chez L’Oréal par exemple. Mais je dis qu’il faut tester car chaque femme n’a pas les mêmes besoins. Un produit va lui convenir mais pas à une autre donc il est essentiel de tester.


Avec quelles marques travailles-tu ?

Je travaille beaucoup avec Shu Uemura, Lancôme, Black Up pour les peaux noires. J’aime bien aussi Armani, Givenchy et MAC bien sûr !


Faisons maintenant un petit BEST OF :

Quel est le best of fond de teint ? Smashbox

L’anti-cernes ? Armani

Le rouge à lèvres ? Shu Uemura

Le Fard à paupières ? NARS

Le mascara ? Phénomène Eyes de Givenchy

L’eye liner ? Celui de Revlon avec le pinceau

La poudre ? Black Up pour les peaux noires et MAC, Shu Uemura ou Smashbox pour les autres

Maquillage réalisé par Cate P.



Je vais maintenant te poser quelques questions qui pourraient vraiment aider mes lectrices.

Est-il indispensable de mettre une base de maquillage, puis de finir par un fixateur ?

Pour moi, ce n’est pas automatique. Je le fais pour des occasions comme les mariages, pour des célébrités avant de passer sur scène, mais sinon je n’en mets pas forcément, à moins que la personne ait une peau grasse et des problèmes au niveau de la tenue de son maquillage. Mais si la peau est bien préparée, si le make up est bien réalisé, il devrait tenir toute la journée sans base et sans fixateur sans problème.


Est-il vrai de dire que telle couleur va mieux aux yeux bleus qu’aux yeux marrons ? Ou peut-on tout se permettre ?

Je ne suis pas pour ces restrictions. Il faut savoir adapter son maquillage à son look. Quel message veut-on faire passer ? Bien sûr, il faut pouvoir assumer son maquillage. Mais non je ne suis pas pour dire que telle couleur de fards ne va que à telle couleur d’yeux. Bien sûr, si on a des cernes un peu rouges, on va éviter le rose sur les paupières. C’est juste un peu de bon sens.


Egalement, penses-tu qu’une femme mature ne puisse plus se maquiller comme à ses 20 ou 30 ans ?

J’ai envie de dire que si une femme aime se maquiller, qu’elle ait 50 ans ou plus, elle peut ! Je trouve que c’est déprimant de se limiter. Il faut juste oser et adapter son maquillage.  Rien n’est interdit tant que c’est bien accordé.


Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?

Le maquillage, c’est comme l’art. Il faut que tout s’accorde. Et la base d’un bon maquillage, c’est le teint. Qu’il soit naturel ou plus sophistiqué, il faut qu’il soit parfait. Donc éviter à tout prix de surcharger le teint ou même de le négliger.

Si vous utilisez une poudre bronzante, il faut penser à poudrer le visage avant. On n’appmlique pas une poudre bronzante directement sur la peau.

Pensez aussi à votre peau. Car un bon maquillage qui tient ne va pas sans une peau bien hydratée.

Et enfin, faites attention à vos sourcils car ils structurent le visage. Des sourcils négligés plombent un maquillage.

Cate P. maquille pour de grands défilés
Crédit photo : Cédric Odet



Quelques conseils pour une fille qui souhaiterait commencer à se maquiller ?

Le plus important, c’est le teint. Aussi je lui conseille de travailler son teint. Ensuite, elle peut juste mettre un trait de liner, du mascara et un peu de gloss sur les lèvres. C’est tout et ça suffit largement !


Comment doit-on maquiller de grands yeux pour les rendre un peu plus petits ?

Il faut travailler le creux de la paupière fixe avec une ombre foncée. Cela va permettre de refermer l’œil.

Et je précise pour mes lectrices que la paupière fixe, c’est la partie qui ne bouge pas de la paupière supérieure (eh oui moi aussi j’ai appris quelque chose ! Je pensais que la paupière fixe, c’était la paupière inférieure…).


Et à l’inverse, comment maquiller de petits yeux pour les agrandir ?

Il faut miser sur des couleurs claires sur la paupière mobile en débordant vers l’extérieur pour ouvrir le regard. Ensuite on triche un peu en travaillant le creux de l’œil. Et on finit par un trait de crayon blanc à l’intérieur de l’œil.


Que faire pour les paupières tombantes ?

Avec une couleur sombre, on va essayer de faire un œil de biche. On travaille le creux de l’œil mais surtout on ne dépasse pas la ligne qui part de la pointe extérieure de l’œil à la pointe extérieure du sourcil. S’il faut, on corrige en montant vers le haut avec un coton tige. Cela va donner l’impression que l’œil remonte.


Peux-tu nous donner quelques conseils de pose pour le fond de teint, l’anti-cernes, le rouge à lèvres et la fard a paupières ?

Fond de teint : cela dépend des textures mais je préfère le poser au pinceau pour un rendu plus léger et pour pouvoir construire mon maquillage

Anti-cernes : j’aime l’appliquer au doigt pour réchauffer la matière et la faire pénétrer. Ensuite avec un pinceau, je vais l’appliquer de manière plus précise au ras des cils inférieurs et je finis en l’estompant au doigt.

Rouge à lèvres : cela dépend aussi de l’effet que l’on souhaite avoir. Pour un rouge à lèvres bien défini, il faut utiliser le pinceau pour le tracer. Déposé directement sur les lèvres puis on pince ses lèvres sur un mouchoir en tissu, le rendu sera un peu plus naturel. Enfin pour une personne qui veut juste apporter une touche de couleur à ses lèvres sans effet de matière, je tapote le rouge à lèvres légèrement sur les lèvres.

Fard à paupières : là aussi, cela dépend de l’effet recherché. Pour un maquillage et un trait précis, on utilise le pinceau. Pour un maquillage naturel et fondu, on travaille la matière au doigt en l’estompant ou en l’étirant.


Comment peut-on rafraîchir un maquillage sans l’abîmer ?

Avec un mouchoir en papier, on tapote légèrement là où la peau brille. On repoudre légèrement, on refait un peu le blush et les lèvres et le tour est joué !


Parlons maintenant du maquillage d’hiver. Quelle est selon toi la tendance de l’hiver 2013 au niveau des couleurs et des textures ?

Pour les yeux, je vois bien le soft smoky ou le charbonneux glossy. Pour les lèvres, on joue sur les bordeaux, lie de vin avec une texture mat ou légèrement satiné, mais surtout pas de glossy. Et enfin, le teint se doit d’être unifié et légèrement poudré.


As-tu une astuce pour un teint lumineux en hiver ?

Je conseille à mes clientes de ne surtout pas jeter leur fond de teint de l’été car il va servir encore en hiver. On va juste l’appliquer sur les zones saillantes du visage, front, pommettes, mâchoire pour réchauffer le teint. Et on garde la zone médiane du visage naturelle en appliquant une poudre réflectrice de lumière.




Merci Cate d’avoir partagé ton expérience avec nous. Merci aussi pour tes précieux conseils et ta disponibilité ! J’ai vraiment été ravie de pouvoir te rencontrer et passer ce moment avec toi. Je suis sûre que mes chouquettes auront appris plein de choses grâce à toi !!!

Et pour vous mes chouquettes, Cate P. vous prépare une surprise… Stay tuned !!!

(^__^)